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Vos films (éternels) d'été


#lachronique de monsieur toutmoncinema revient sur vos films éternels d'été ...




On ne pouvait évidemment pas rester sur la note légère de vos films "plaisirs" d'été, même si on aime tant les bikinis, si minis soient-ils. Il nous fallait quand même s'attarder (plus sérieusement) sur quelques grands films éternels ayant, eux aussi, pour thème l'été ... mais de ces films passés depuis à la postérité, voire même au panthéon des grands classiques du 7ème Art.



Les vacances de monsieur Hulot (1953)

Jacques Tati


Et quoi de mieux que de retourner tout d'abord à l'hôtel de la plage, mais celui de Saint-Marc-sur-Mer au tout début des années 50. On y trouve les habitués, des familles nombreuses et modestes qui savourent les joies des congés payés d'après guerre au bord de la mer ... Mais on y trouve surtout un trublion qui accumule bourdes et maladresses ... un certain Monsieur Hulot qui deviendra le personnage fétiche du cinéma du grand Jacques, de l'immense Tati.

Tout en finesse d'esprit et de mise en scène, faisant la part belle au son, Tati y prend plaisir à croquer tous nos petits travers ... d'été.

Un film inclassable, indémodable ... tout comme sa partie de tennis et sa technique si inexplicable et pourtant si efficace du service.



Un été 42 (1971)

Robert Mulligan - Jennifer O'Neill, Gary Grimes


Remontons légèrement le temps, pour se retrouver plus précisément en 1942. Le premier été depuis l'entrée en guerre des États-Unis. Nous sommes sur l'île de Nantucket. Hermie, 15 ans, y passe l'été en compagnie de ses amis, loin des soucis de cette guerre. Comme tout adolescent de son âge, il n'a qu'une seule obsession en tête : perdre sa virginité.

Son chemin croisera celui de la belle Dorothy (Jennifer O'Neill), dont le mari est parti servir la patrie.

Un télégramme ... une mélodie dont seul Michel Legrand avait le secret et un instant resté à jamais gravé dans ma mémoire d'adolescent : celui où Dorothy s'abandonne dans les bras d'Hermie, le temps d'une nuit d'un été 42 signée Robert Mulligan.



La piscine (1969)

Jacques Deray - Alain Delon, Romy Schneider


Maintenant, plongeons-nous dans les retrouvailles d'un couple mythique du cinéma, Romy (Schneider) et Alain (Delon) ... le temps d'un film, autour d'une piscine.

Elle n'aura jamais été aussi belle. Il n'aura jamais été aussi beau ...

Les années 60 dans toute leur insouciance, mais aussi leur violence éternelle des sentiments. Un inoubliable, un incontournable ... signé Jacques Deray.



Dupont Lajoie (1974)

Yves Boisset - Jean Carmet, Isabelle Huppert


Changeons de décennies - mai 68 étant passé par-là - pour les étés des années 70 où les moments d'égarement sont toujours bien là ... mais cachés, inavoués, bien réels, parfois même cruels ...

De ces étés où la fraîcheur, l'innocence de la jeunesse ne peuvent que titiller des hommes dans la force de l'âge, comme dans "Un moment d'égarement" de Claude Berri - mais aussi leur femme, comme dans "Préparez vos mouchoirs" de Bertrand Blier.

Mais le plus troublant, le plus dérangeant, le plus questionnant de ces moments d'égarement reste sans l'ombre d'un doute l'inoubliable "Dupont Lajoie" de Yves Boisset.

Un face à face Jean Carmet / Isabelle Huppert ... celui d'un bon père de famille, honnête cafetier l'année et d'une jeune fille ô combien désirable ... Celui d'un geste inexcusable et de ses conséquences exécrables.



Le messager (1971)

Joseph Losey - Julie Christie, Alan Bates, Dominic Guard


Faisons un énorme bond en arrière. Il y a bien longtemps déjà , au début du 20ème siècle. Une époque où les étés n'étaient pas si sages que cela, loin de là ... Ou quand Léo, un jeune garçon issu d'une famille modeste est invité le temps d'un été chez un camarade de l'aristocratie anglaise ... Il deviendra malgré lui le messager d'un amour interdit, celui de la belle jeune fille de la maison pour son amant caché, un fermier local ...

Palme d'Or au festival de cannes 1971, une petite merveille signée du grand Joseph Losey sur des mélodies de Michel Legrand ... passées depuis à la postérité.



Mort à Venise (1971)

Luchino Visconti - Dirk Borgarde, Björn Andrésen


Restons à la belle époque avec un autre film, sans aucun doute au panthéon des chefs d'oeuvre du 7ème Art et des amours d'été ... "Mort à Venise" de Luchino Visconti.

Un sujet déjà bien dérangeant pour l'époque : celui de la fascination, le temps d'un été, d'un homme érudit d'âge mûr pour le jeune adonis Tadzio, ô combien androgyne (et donc ô combien séduisant, attirant, désirable) ... Et surtout cette scène finale mémorable de la "petite mort " au bord du rivage, au son du sublimissime adagietto de la 5ème symphonie de Gustav Mahler.

L'inaccessible amour, l'interdit au bout des doigts et l'agonie d'un désir irrépressible ... le temps d'un été de 1911.





Pour la séance (d'écoute) de rattrapage du podcast de "monsieur toutmoncinema", c'est ici que ça se passe :





Un moment d'égarement (1977)

Claude Berri - Jean-Pierre Marielle, Victor Lanoux, Agnès Soral, Christine Dejoux



Préparez vos mouchoirs (1978)

Bertrand Blier - Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Carole Laure, Riton Liebman



Pour aller plus loin, quelques unes de vos autres suggestions de films éternels d'été partagées sur notre page Facebook toutmoncinema :


Pauline à la plage (1983)

Éric Rohmer - Amanda Langlet, Simon de la Brosse, Arielle Dombasle, Pascal Greggory, Feodor Atkin


Que ce soit "Pauline a la plage" (1983) ou "Le rayon vert" (1986), les étés à la Rohmer, ce sont forcément des étés pas comme les autres. Ceux du cycle "Comédies et proverbes" qui nous interrogent sur ces femmes qui ont décidé d'affronter la vie.

Deux films d'été, deux histoires et ces quelques vers de Rimbaud qui entêtent « Ah ! que le temps vienne / Où les cœurs s'éprennent ».

Du Éric Rohmer en somme ...


Le Rayon Vert (1986)

Éric Rohmer - Marie Rivière, Vincent Gauthier, Rosette, Béatrice Romand



Les deux anglaises et le continent (1971)

François Truffaut - Jean-Pierre Léaud, Kika Markham, Stacey Tendeter


Après Jules et Jim, un autre triangle amoureux ... inversé. Celui de deux femmes et un homme pour "un film physique sur l'amour" selon Truffaut.

Et une certaine ambivalence, jusque dans le titre même du film, autour du mot "continent" : est-ce le nom masculin pour la vaste étendue de terre qu'est la France ? Ou bien l'adjectif, qui peut s'entendre comme synonyme de chaste ?

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Où (re)voir vos inoubliables du cinéma :
un service proposé par le CNC

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